Des preuves accablantes risquent d’éclabousser l’espoir mis par le Chef de l’État en son argentier Doudou Fwamba. Les OP et OPI connus comme de moyens de paiement de 48 heures ne représentent plus rien au circuit de la paie du ministère des finances. Fwamba a introduit son modèle. Une fois, vous avez l’ordre de paiement (OP) ou ordre de paiement informatisé (OPI), ne vous réjouissez pas vite. Vous n’êtes pas au bout de votre calvaire.
Quoique candidat à la Banque Centrale, vous pouvez passer de jours voir des mois et même une année et ce document vous devient caduc entre les mains. Une signature inutile d’un ministre des finances. Fouinant les raisons de ce comportement, nos fins limiers sont tombés sur des velléités graves.
Des bureaux d’avocats et des entreprises créées à dessein par certains congolais vivant à l’étranger ou des congolais dénaturalisés disposant des passeports congolais et venus uniquement pour s’installer à Kinshasa dans les bureaux huppés sans identités claires et se cachant sous de personnes mallettes pour se taper de millions dans les dossiers des autres.
A en croire nos sources, ces cabinets d’avocats organisent autour du Ministre Fwamba des services à collecter les dossiers et à rechercher des paiements DTO ou créances diverses vis-à-vis de l’État congolais. C’est eux qui décident dans des réunions nocturnes avec l’argentier national quels sont les dossiers à régler et la priorité revient à ceux dont les bénéficiaires consentent une rétro-commission aveuglante variant entre 40 à 60%.
Depuis l’annonce de changement du Gouvernement, cette pratique aurait pris de l’ampleur. Le Ministre des Finances semble bloquer les dossiers officiellement traités mais il manigance en privé avec ses hommes du serail, dénonce une source bien informée Autrement dit après un contrat de partage souvent négocié à 50-50 ou 60-40 ou encore 55-45 selon le cas, le créancier se voit contraint d’être payé au compte du cabinet qui lui impose en outre la domiciliation sans son avis.
« Tout se passe au bureau privé du ministre ou pendant la nuit dans son bureau officiel », révèle un avocat qui accompagnait son client. C’est ainsi que ceux qui ne sont pas passés par ces bureaux et cabinets d’avocats, peuvent passer du temps avec leurs OP ou OPI sans être servis. Car le Ministre a mis une deuxième clé qu’avant tout paiement, c’est lui qui doit encore appeler la Banque centrale pour libérer. Chose qui était automatique depuis de belle lurette. N’a-t-on pas chassé Saint Pierre pour Saint Paul ?
On peut comprendre pourquoi les créanciers sans connexion avec les proches du ministre, sont mal barrés et leurs OP et OPI demeurent sans paiement.
Quand est-ce que ce pays sera servi par de personnes désintéressées et dignes d’excellence et honorabilité ? De vrais patriotes ! L’IGF et la Cour des comptes sont appelées à enquêter sur ce faits dont les preuves ne manqueront pas de tomber sur leurs tables au moment opportun.
Pendant que le Chef de l’État loue son jeune turc, et que ce dernier fait des communiqués tapageux contre la corruption, la réalité est tout autre. Les faits sur terrain renseignent un enrichissement rapide des maffieux dont les passeports et identités vous seront révélés bientôt.
Pendant l’enquête ne fait que commencer, tout congolais détenteur d’un OP ou OPI est invité à se manifester pour dénoncer cette pratique mafieuse qui enrichi des parvenus et voleurs à la cravate blanche.
Signalons que le ministre des finances sortant Nicolas Kazadi a été vivement critiqué par la représentation nationale au cours du débat sur la reddition des comptes 2023 , pour avoir payé en mode d’urgence et en dépassement plus de 600 millions de dollars de dettes intérieures. Il est temps pour Doudou Fwamba de recadrer son action pour ne pas embourber le régime dans un nouveau scandale budgétaire après celui de 2023.
On se demande alors, est-ce le système ou l’homme congolais qu’il faut changer ? That’s the question.
LE MANDAT