Touché par la situation actuelle de la RDC, qui selon lui, est dans le chaos, Moïse Katumbi a décidé de claquer la porte de l’Union sacrée et de se présenter comme un vrai outsider pour défier son ancien allié Fatshi dans la course de la magistrature suprême.
Son parti, Ensemble pour la République, constellation de plusieurs partis pêchés à la tirelire, n’avait plus de choix que d’avaliser l’ambition de son boss, « le chairman », lors d’un congrès ad hoc à Lubumbashi.
Mais ce départ qui a laissé des fracas n’a pas été digéré par ses anciens adeptes de l’archiconfrérie dirigée par l’actuel patron du Palais de la Nation, Félix Tshisekedi. Lambert Mende a fait la dentelle comme à l’accoutumée.
Invité dans Bosolo na Politik, l’homme au verbe facile a fustigé les agissements de l’ancien gouverneur du grand Katanga, qui condamne-t-il, d’avoir craché sur les mains de ceux qui l’ont aidé dans le monde des affaires et politique.
Moïse Katumbi, nuance-t-il, a eu tout ce qu’il a pu faire dans sa vie, dans les affaires ou en politique grâce à deux personnes : Joseph Kabila et Félix Tshisekedi. » Il a craché sur ses mains « , lance-t-il.
Mardi, à l’ouverture du congrès de son parti politique, le natif de Kashobwe a confirmé sa candidature à la magistrature suprême pour bâtir un État de droit et a promis de mettre fin aux massacres des Congolais qui perdurent depuis plus de deux décennies.
L’ancien porte-parole sous le régime Kabila, qualifie l’acte commis par Katumbi d’un cas extrême de transhumance politique, de corruption et d’extraversion politique.
Pour qui analyse et scrute les faits politiques en RDC, par sa candidature, Moïse Katumbi est désormais le meilleur allié objectif mais inconscient, de la victoire de Tshisekedi en ce qu’il lui permet juste de surfer sur la dispersion des voix des oppositions pour entériner des résultats écrits d’avance et à la fabrication desquels il aura déjà placé les hommes pour leur avènement.
Stratégiquement, l’adversité de Katumbi qui aurait du être pugnace contre ses anciens alliés de Lamuka par exemple, sera dirigée contre Félix Tshisekedi qui aura le mérite de fragmenter les appuis populaires de l’opposition en sa faveur.
Nicolas Kayembe