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1 mois agoon
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La RedactionMauvaise nouvelle pour la RDC, la compagnie d’aviation Congo Airways vient de perdre son Certificat de Transporteur Aérien(CTA), pour manque d’avions en service. Cette mesure sous-entend que la compagnie n’est plus autorisée à effectuer des vols commerciaux. Une situation qui a de lourdes conséquences sur les opérations, les finances et la réputation de cette société et de l’État congolais.
L’on se souviendra que le Groupe de Presse Le Mandat avait fait un large écho de la lettre du PCA Jean Bertrand EWANGA sur l’incapacité de gestion du DG de cette société Congo Airways, le Ministre du Portefeuille s’est interposé pour le défendre dans une guerre presque ouverte entre les deux hauts responsables du pays, le Gouvernement n’en voyait pas l’importance pour se pencher sur le dossier dans son conseil des ministres.
Ce débat se passait comme si le Gouvernement vit ailleurs loin des réalités dénoncées oar les médias. L’analyse de notre média passait pour une attaque envers une personne que l’on ne voulait pas voir partir sans se rendre compte de dégâts que causait son incompétence pour les associés, les employés et et leurs familles et pour tout le pays.
A ce jour, tout un pays se réveille dans la torpeur de 90 jours de la fin d’une grande compagnie aérienne qui, malheureusement ne semble pas déranger la conscience de ceux qui défendent et sanctionnent les mandataires publics dans les entreprises publiques. Plus de 3 Conseils des ministres sont passés sans qu’on cherche à voir clair dans ce dossier. De même le mandat a dénoncé plus de 20.000.000 usd qui se perdent dans la traçabilité des droits de trafic de LMC, le Gouvernement ne dit rien même pas un mot lors de ses conseils hebdomadaires.
Or,si le Gouvernement avait pris le devant dans ce dossier en respectant l’Acte uniforme de l’OHADA et en écoutant les Médias, l’on aurait évité cette catastrophe. Les experts du Conseil Supérieur du Portefeuille qui se partagent les entreprises pour défendre les mandataires contre espèces trébuchantes, ont pris en otage le Ministre BUSSA, en le poussant à contredire le PCA EWANGA qui a démontré noir sur blanc l’incompétence de ce Monsieur comme toujours défendu quelque part dans la sphère du pouvoir.
Cette histoire est pareille à ce qui se passe chez sa sœur les Lignes Maritimes Congolaises comme des sœurs siamoises aux mêmes caractéristiques à savoir : incompétence des mandataires, des dénonciations au média , incapacité managériale avérée, défense de la présidence où ils ont des entrées, sourdine du Portefeuille, clairvoyance de Bemba, complicité du Conseil Supérieur du Portefeuille, silence de la présidence et du ministre du Portefeuille, inaction des organes de contrôle IGF et Cour des comptes. L’on se demande si cette sphère présidentielle n’a que des incompétents dans son arsenal de candidats à défendre qui semblent tous ne pas être à la hauteur de leur responsabilité.
Pourquoi personne ne parle mal des régies financières ?
Du reste ,il semble ridicule de demander à celui qui vous a nommés, de vous défendre encore après votre incapacité à satisfaire à ce choix ? C’est trop demandé à un Chef de l’État à qui, le bon sens vous impose d’honorer son ordonnance ! Ôôoô, le Ministre Bussa qui doit sanctionner semble bloquer ! Au fait, ce sont des entreprises où les membres de familles des politiciens sont remplis et qui rendent difficile toute décision, comme l’a si bien dit le Ministre d’Etat de la Justice et Gardes de sceaux, pour le paraphraser, lors d’une de ses interventions !
Quand les mandataires ne savent même pas tenir un discours devant la presse encore moins devant leurs ministres de tutelle sinon parler comme de petits enfants qui ont bloqué un papier confectionné par les experts, l’on peut se demander encore à quoi s’attendre de ces sociétés transformées ? Sinon en créer carrément d’autres et retirer les redevances qui maquillent leur incapacité d’action et incompétence. En effet, toutes les entreprises publiques transformées, sont devenues de sociétés de cueillette de redevances. De la RTNC, ONATRA, SNEL, SOCIR, REGIDESO…. à LMC, il y a de perceptions sans activités dont se délectent les mandataires incompétents qui n’ont pour arguments que la paix sociale par le paiement régulier des salaires dont l’argent ne provient malheureusement pas de la raison sociale de leurs entreprises. Vous n’imaginez même pas le niveau des cadres de ces entreprises qui, en principe devraient impulser la production.
Le CSP qui est l’autorité de contrôle administratif et financier ne sait même pas le niveau de compétence de cadres de ces sociétés sous sa responsabilité. Alors que la promotion d’un directeur passe par le Conseil d’administration, l’on peut se demander comment ces Conseils d’administration laissent passer de promotions des agents sans qualification, ni expertise, encore moins experience au poste de Directeur full au point d’admettre même ceux qui ne savent ni lire ni écrire et d’autres qui sont encore étudiants ? On devient directeur dans 1,2 voir 3 ans d’engagement sans niveau universitaire avéré. Ce sont là les collaborateurs directs du DG qui lui-même incompétent dont on attend les résultats probants.
Les associés de Congo Airways étaient unanimes de chasser cet homme qui, se revendique être nommé par ordonnance présidentielle. Comme si l’ordonnance présidentielle lui garantit ce droit d’exister même si il est incompétent. Possible, mais c’est aussi à la Présidence de la République de donner de la valeur à un document aussi important qu’une ordonnance du Chef de l’Etat pour éviter au pays la honte et le ridicule. De mandataires incapables, incompétents, véreux et qui ne maîtrisent aucun chiffre qu’on leur fait signer, ni les documents qu’ils portent à leur hiérarchie, un scandale. Pourquoi de tels comportement ne font pas objet de point au Conseil des Ministres ?
À l’époque, quand un budget était refusé, le mandataire était aussi remercié. Mais aujourd’hui même le cas de ce mandataire de Congo Airways qui met tout un pays dans l’émoi, aucune ordonnance ni mesures conservatoires contre l’incompétence à la tête de cette société n’est prise. Le DG reste de marbre. Il est payé chaque mois alors que l’activité mère n’existe plus.
C’est ici la question de savoir qu’est-ce qui peut encore choquer le Gouvernement et plus particulièrement le Ministre Jean Lucien BUSSA pour sanctionner ces mandataires incompétents à la tête des entreprises publiques ? Comment les organes de contrôle dont IGF, Cour des comptes et ANR restent sans actions devant une telle calamité qui tourne le pays au ridicule ?
Le Média dénonce le mal, la mégestion et les détournements mais le Gouvernement refuse de sanctionner les véreux, les incompétents et les incapables. Encore moins aucun procureur même de la Cour des comptes ne se saisit d’office du dossier. Il semble qu’il faut leur donner encore du temps pour bien finir le boulot. Sans avions, avec menace d’être out, Congo Airways meurt. Mais au lieu de sanctionner l’incompétence d’une direction générale qui n’est pas à la hauteur, certaine presse tire à boulets rouges sur Jean Pierre Bemba Gombo, le VPM de Transports.
Elle veut défendre l’incompétence face à la décision de créer une nouvelle société. Nul n’oublie que Congo Airways a été créée alors que LAC mourait ! Sans une grande exploitation aérienne, Congo Airways engageait sans tenir compte de la situation d’exploitation comme c’est le cas à LMC.
Et l’on peut bien se rendre compte que la mort des sociétés Congolaises est exclusivement liée à la qualité des mandataires et surtout à la complaisance des autorités publiques à vouloir garder des incompétents jusqu’à ce que la situation pourrisse. On aurait sauvé cette société si tout le système gouvernemental avait pris la mesure de la situation et avait décidé à temps. Les signaux d’incompétence et d’incapacité managériale étaient perceptibles et dénoncées par les médias mais ce sont les autorités qui fermaient les yeux et refusaient de sanctionner pour de raisons qu’elles seules connaissent.
C’est ici où Joseph Kabila était actif. Il sanctionnait aux moindres bruits ! L’on se souvient de 3 ministres de transports qui ont été renvoyés suite aux naufrages dans le fleuve en moins de 3 mois. Le cas de Congo Airways devrait interpeller d’autres où le Mandat a suffisamment documenté la République pour éviter la débâcle. Mais là encore, il n’y a rien.
Quand le pire arrivera, on cherchera de boucs émissaires. Réagir à temps et sanctionner les incompétents n’est pas une faiblesse mais une capacité managériale propre à tout chef qui veut les résultats.
Car gouverner c’est aussi savoir gérer le temps. Si on sait le perdre en dorlotant les incompétents qui restent tranquilles malgré toutes les preuves de leur incapacité managériale comme le cas aussi dans LMC, alors on peut clairement conclure que le Congo est mal barré.
LMDT