Se référant au rapport de l’Inspection générale des Finances, (IGF) révélant la débâcle du contrat sino-congolais, la République Démocratique du Congo (RDC) a finalement décidé de revisiter cette convention.
Une proposition soutenue dès lors par l’inspecteur Général de Finances-Chef de service Jules Alingete Key, a été également portée par le Chef de État qui au cours du Conseil des ministres qu’il a présidé vendredi, a évoqué la nécessité de revisiter ce contrat afin de rééquilibrer les avantages.
“Il y a une impérieuse nécessité de revisiter cette convention pour un rééquilibrage des avantages afin de garantir les intérêts du pays”, souligne le compte-rendu du conseil des ministres.
Après l’élection du Président honoraire Joseph Kabila en 2006, la RDC avait signé un contrat -minerais contre infrastructures- destiné à financer l’essentiel de son programme de 5 chantiers. Ce projet ambitieux, visant à couvrir un lot important d’infrastructures à hauteur de 8 milliards, avait pour soubassement une exploitation minière étendue sur 30 ans à travers la joint-venture SICOMINES.
Cependant, après un contrôle de routine effectué par l’IGF au sein de cette entreprise, le constat a été tout simplement ahurissant.
Le rapport de l’IGF a relevé que, dans cette convention signée depuis 2008, la RDC n’a bénéficié que d’une somme près de 860 millions, alors que la Chine a exploité des matières d’environ 10 milliards de dollars américains.
Durant les 13 années qui restent, il revient aux délégués du gouvernement dans les prochaines discussions d’assimiler les leçons du passé pour éviter de tomber dans les travers du contrat dont la partie chinoise qui manifeste un réflexe plutôt commerçant que philanthropique, prête à prendre le bras quand on lui offre la main.
Nicolas Kayembe