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POLITIQUE

Entre Kinshasa-Kigali, la désescalade paraît utopique

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Kigali ne cesse d’accuser Kinshasa de collaborer avec les rebelles FDLR, pour le déstabiliser, et fustige le silence de la communauté internationale face à cette situation.

Ce lundi, le pays de Paul Kagame a affirmé qu’il ne peut pas tolérer que ses « préoccupations sécuritaires soient banalisées et ignorées ». Selon le gouvernement rwandais, la RDC a opté pour une escalade militaire soutenue ces derniers mois, en défiance des décisions régionales.

« Dans ce contexte caractérisé par des déclarations de plus en plus belliqueuses de la part des dirigeants civils et militaires, la RDC déploie de nouvelles capacités matérielles et des mercenaires étrangers le long de la zone frontalière commune », a-t-il dénoncé.

Au regard de cette situation, le Rwanda a annoncé avoir renforcé ses mécanismes défensifs et préventifs, « afin de nous prémunir contre des violations de notre espace aérien et de nos frontières ».

« Ces dispositifs sont prêts à être activés pour répondre à toute menace transfrontalière de manière proportionnelle, en considération de son envergure, origine et nature. Nous ne tolérerons aucun débordement au Rwanda de quelque groupe armé que ce soit, et la sécurité totale de notre territoire et notre peuple sera assurée », prévient Kigali.

Entre Kinshasa et Kigali, la désescalade est loin d’être une réalité. Alors que l’Union africaine a récemment encouragé les deux parties à trouver des solutions pacifiques, la coalition RDF-M23 poursuit l’offensive.

Devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU lundi à Genève, le président congolais a, quant à lui, affirmé que « les autorités rwandaises ont ressuscité le mouvement terroriste du M23, défait en 2013 pourtant par nos forces armées avec l’appui des troupes internationales de la Monusco, pour agresser la République démocratique du Congo et bloquer le processus de paix de Nairobi dans le but inavoué de poursuivre le pillage des ressources naturelles de la RDC et de placer sous l’imperium rwandais, une partie de son territoire national, le Nord-Kivu en l’occurrence ».

Nicolas Kayembe

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