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FACE AU DÉCÈS EN CASCADE DES HIPPOPOTAMES: LES PARTENAIRES INACTIFS ET PLUS AFFAIRISTES QU’ÉCOLOGISTES! 

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L’épidémie d’antrax aussi appelée « zoonose carboneuse » ou « maladie du charbon » fait rage dans le parc national des Virunga. Les hippopotames meurent par dizaines depuis le 26 mars dernier mais aucune communication officielle ni aucune intervention enregistrée jusqu’à présent de la part de nombreux partenaires qui prétendent protèger la faune congolaise, en dehors de l’ICCN qui a promis d’y envoyer des vétérinaires.

Cette léthargie étonne plus d’uns dans la mesure où, selon des experts, la reccurence de cette épidémie dans la zone autour du Lac Albert aurait dû inciter les prétendus partenaires au service de la protection de l’environnement à prendre des dispositions idoines pour prévenir ou stopper le pire.

Cependant, comme dans les années passées, l’épidémie continue d’emporter plusieurs mammifères aquatiques et poissons dans une inaction surprenante. Un comportement qui révèle le vrai visage des partenaires commerçants qui écument le secteur de la biodiversité en RDC.

DES SANCTUAIRES COLONIALES? 

Après le pillage des oeuvres d’Afrique pendant la colonisation, c’est le tour des animaux rares qui prennent la destination des parcs du monde occidental avec la complicité de certains détenteurs des sanctuaires.

Ayant reçu la mission de protéger la biodiversité, ces derniers se comportent comme des roitelets pour s’enrichir seuls sans rendre compte à l’État propriétaire ni se soumettre au contrôle de ses services, indique un conseiller à l’Environnement.

Tout est fait pour écarter l’État et ses structures compétentes de la manne touristique des sanctuaires sous leur gestion,et lui priver du droit de disposer souverainement de sa biodiversité, poursuit-il.

Par conséquent, les décisions du gouvernement ou de ses services habilités comme l’ICCN suscitent souvent un tollé à l’international dès lors que leurs intérêts sont secoués. Pourtant derrière leur discours écologique se cache une mafia très discret.

« Si la zoonose charboneuse avait affecté des bonobos, des okapis, des chimpanzés ou des gorilles de montagne, la mobilisation des partenaires serait tout azimut comme ce sont les espèces très prisées au coeur de leur business », regrette Bebezo un membre de la société civile du Nord Kivu.

Elle fait remarquer que protéger la biodiversité doit être « une passion générale et coordonnée de toutes les parties prenantes avec le gouvernement congolais en tête et non pas un simple slogan ou une kyrielle d’actions isolées de chaque partenaire dans sa « chasse- gardé ». 

Allusion faite ici aux sanctuaires aménagés par certains partenaires et dont la gestion reste totalement opaque, et travaillent pour marginaliser l’État congolais afin de s’accaparer des opportunités et revenus issus de la biodiversité.

 

C’est le cas de LOLA Y’A BONOBO  situé dans la vallée de Lukaya à quelques encablures de Kinshasa, du sanctuaire JACK à Lubumbashi, de PIWAC à Kinzau Mvuete au Kongo central, de LWIRO dans le parc de Kauzi-Biega au Sud Kivu ou de Grâce au Nord Kivu.

Par sa vocation, un sanctuaire sert de lieu de transit de courte durée pour un suivi temporaire avant la réintroduction des animaux, mais ces partenaires en font des lieux de captivité perpétuelle des animaux censés vivre normalement dans leurs milieux naturels afin de se reproduire.

Au nom de la protection de la biodiversité, les responsables des sanctuaires s’organisent pour chercher des bêtes et les garder parfois pendant plusieurs décennies dans le seul but de générer des millions de dollars du tourisme et d’alimenter le commerce illicite d’animaux.

Signalons en passant que la visite d’une gorille de montagne coûte 1000 dollars américains et sa vente vacille entre 45000 à 50.000 dollars. Et la RDC ne tire aucune dividende de ce trafic.

Qui pis est, à la place de se contenter d’une seule espèce, certains de ces sanctuaires congolais hébergent plusieurs espèces et sans autorisation préalable des autorités compétentes. Et dans ce cas, il suffit d’une épidémie pour emporter les animaux hébergés en captivité et dans des conditions peu recommandables.

Faisant fi de la réglementation, ils se croient tout permis et se substituent à la place de l’État refusant tout contrôle ni accès des agents de l’ICCN ou des autres services du ministère de l’Environnement à leurs sanctuaires.

Toutefois, même si le gouvernement les a autorisés à gérer ces aires protégées, celles-ci restent un patrimoine de l’État congolais et leur gestion devrait d’abord profiter aux populations congolaises.

Le sanctuaire Jack à Lubumbashi est le prototype de la résurgence des tares colonialistes dans le domaine de la biodiversité congolaise.

Ce sanctuaire est installé dans un zoo de l’Institut Congolais pour la Conservation de la nature ( ICCN). Les animaux qui devaient être stabilisés dans le jardin zoologique sont malheureusement en captivité dans ce sanctuaire privé limitant leur chance de reproduction.

Bien que sous logé, le sanctuaire n’est pas controlé par l’ICCN. Que s’y passe-t-il, combien de primates y sont-ils dans quel état sont-ils ? Seul le gestionnaire connaît!

Même cas pour LOLA YA BONOBO,Si Lola ya Bonobo ( le paradis des bonobos), seul sanctuaire des bébés bonobos au monde, situé près de la Ville de Kinshasa, a été créé par Claudine André dans le but de recueillir et de sauver des bébés Bonobos victimes du braconnage et les réintroduire, à terme, dans une réserve naturelle.

Nous faudra-t-il savoir combien de bonobos ont pu être réintroduits jusqu’ici dans une réserve naturelle et tentés serions-nous d’y répondre par aucun jusque-là. Combien d’années faudrait-il pour voir être réalisés tel noble objectif et telle obligation légale ?

l’héritière de sa mère Fanny dont l’opacité et l’indifférence vis-à-vis des services compétents de l’État sont connus de tous. Personne ne sait combien elle génère en termes de revenus touristiques ou de financements extérieurs.

Par ailleurs, la modicité des salaires et les disparités sociales émaillent la collaboration des responsables des sanctuaires avec leurs employés locaux. Aussi l’exclusion criante des communautés locales au partage des dividendes touristiques et des financements constitue l’une des causes du braconnage et de l’abattage des animaux dans certains aires protégées.

Tout porte à croire que la plupart de partenaires du secteur de la biodiversité sont plutôt plus commerçants en quête du gain que des écologistes ayant le fardeau de protéger la faune.

Au Sanctuaire de PIWAC à Kinzanvuete au Kongo central,  qui héberge quelques chimpanzés, les services de l’État n’y accèdent pas et nul ne sait comment évoluent ces animaux rares en captivité.

Signalons que la mission d’un zoo est de stabiliser les espèces avant de les introduire dans leurs milieux naturels.

Mais les sanctuaires congolais qui doivent servir de transit pour six ou 12 mois préfèrent garder les animaux.

Selon des indiscrétions , cette pratique constitue le couloir du trafic illicite des animaux en voie d’extinction.

Alors qu’il prétendent saugarder les espèces, ces partenaires alimentent le commerce illicite pour leurs propres intérêts. On peut comprendre pourquoi ils ne veulent pas associer l’ICCN dans la gestion ni impliquer les communautés locales.

Ce tableau sombre doit interpeller le gouvernement pour démanteler ces sanctuaires et bien examiner le profil des partenaires avec lesquels collaborer dans le souci de renforcer les services étatiques dont l’ICCN qui peut mieux encadrer notre biodiversité et la faire contribuer au développement local et du pays.

LE MANDAT

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