Les pourparlers entre le Renovac et le gouverneur du Kwango Jean-Marie Peti-Peti sur la réintégration des cadres du Renovac dans la nouvelle équipe gouvernementale ont pris fin ce lundi 15 février dans l’après-midi. Les deux camps se sont rencontrés dans le but d’étudier les mécanismes pour réintégrer le parti politique du feu Mvunzi Meya.
Au sortir de l’audience, le Secrétaire général de Renovac, le professeur Romain Mavudila, a exprimé sa joie de la tenue heureuse de ces rencontres. Pour lui, le premier résultat a été atteint, savoir : la réconciliation entre le gouverneur Jean-Marie Peti-Peti Tamata et le vice-gouverneur Léopold Kangulumba, qui depuis plusieurs mois se sont regardés en chiens de faïence. Sur la question sur les droits de Renovac, c’est la fumée noire : le parti dont André Kimbuta est autorité morale n’a pas eu gain de cause.
Et pour cause, la délégation de Renovac a boudé la main tendue du gouverneur Peti-Peti qui lui a proposé deux postes de « secrétaires spéciaux ».
Le Renovac a en effet estimé que ces deux postes sont moins importantes au regard de son poids politique et ne répondent pas aux accords politiques qui les lient dans le cadre du ticket électoral d’avril 2019.
Qu’à cela ne tienne, le SG de Renovac salue l’ouverture d’esprit de Peti-Peti, qui a promis résoudre le problème dans un délai raisonnable.
« C’est pour des raisons d’élégance politique que nous avions accédé à la demande du gouverneur qui a sollicité que nous lui accordions un délai raisonnable pour revoir ce qui s’est passé dans l’équilibre et la justice. Et nous lui faisons confiance et attendons ce timing-là ».
Le SG de Renovac a aussi indiqué à la presse qu’il a signifié au gouverneur du Kwango qu’il a intérêt à résoudre ce problème dans le sens de remettre son parti dans ses droits. « Nous avons refusé les postes de secrétaires spéciaux qu’il nous a proposés ; nous lui laissons le temps d’évoluer pendant ce délais de trois mois avec ceux qu’il a mis au gouvernement et nous lui avons promis de l’accompagner avec franchise dans ce qu’il entreprendra pendant ce temps. Bien sûr en observant la façon dont il nous rendra l’ascenseur demain ».
Le Renovac se veut non-violent. Pour Romain Mavudila, son parti se refuse de constituer un frein au décollage du Kwango. « Mais si le gouverneur tergiverse au bout de ce délais lui accordé, nous ne manquerons pas d’agir », a-t-il averti de façon implicite.
Emile YIMBU