ECONOMIE
L’ANALYSE FINANCIÈRE DES ENTREPRISES PUBLIQUES RÉVÈLE LA FAILLITE DE SOCIÉTÉS COMMERCIALES
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1 mois agoon
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La RedactionLes soldes intermédiaires de gestion biaisés, la confusion entre les recettes d’activités et les redevances, les charges du personnel supportées par les subventions et les redevances, les grosses primes et salaires ainsi que les engagements qui ne sont pas en adéquation avec le niveau de l’activité, ce tableau sombre est celui des sociétés commerciales que Bussa semble voiler la réalité.
Les mandataires des entreprises publiques transformées en sociétés commerciales gèrent des sociétés faillies dont aucun effort n’est conjugué pour les relever ni du côté de l’État encore moins dans leur gestion quotidienne. Si l’État en voulait vraiment, il ne politiserait pas le choix de mandataires. Les textes ne sont pas respectés et la protection de détournements se fait en plein jour. Pour la Présidence de la République, n’est scandale que le mouvement syndical ou le soulèvement des travailleurs. Les violations de textes, les détournements et le non-respect de convention collective ne constituent pas les raisons de sanction pour le Gouvernement Suminwa même si les dénonciations pleuvent.
Si les parquets interpellent les journalistes qui publient contre le Chef de l’État, ceux qui dénoncent les mandataires véreux passent leur temps. Les crimes de gestion ne sont pas poursuivables sauf ceux politiques et qui touchent à la dignité du Chef de l’État. Voilà comment on doit comprendre le silence des autorités financières comme la Cour des comptes dont le parquet ne dit mot sur toutes les dénonciations documentées par la presse. Sont-ils complices ou il y a un mot d’ordre pour les intouchables ? That’s the question.
Selon certaines langues, ces sociétés constituent de vaches à lait de politiciens qui exigent de gros salaires et sapent tout effort de contrôle.
Les résultats tronqués
Les résultats tronqués, les directeurs financiers et commerciaux incompétents et détourneurs à dessein.
Il n’est pas étonnant que les DG défendent ceux qui les aident aux détournements dont le directeur financier et le directeur commercial. Si le premier voile les chiffres, le second est une coquille vide qui est incapable de mettre en place une politique commerciale pour booster l’entreprise.
Il appert que le bilan présenté par la plupart de ces sociétés avec la complicité du Conseil Supérieur du Portefeuille (CSP) voile les vraies réalités de gestion calamiteuse de ces sociétés.
En effet, en suivant les soldes intermédiaires de gestion, la plupart de ces sociétés volent l’État dont les chiffres démontrent une faillite prolongée nécessitant de vrais animateurs qui connaissent la gestion et soient de vrais managers connaissant le secteur d’activité commençant par le Conseil d’administration qui doit savoir lire les chiffres au lieu d’apprendre en gérant.
A titre d’exemple, la quasi totalité de ces sociétés bénéficient de subventions et de redevances qu’elles enregistrent comme de recettes courantes alors que ces fonds sont destinés uniquement à relancer leurs activités. Et pendant ce temps, les mandataires déclarent que l’État leur doit encore de l’argent sous forme de dettes. Dixit du Ministre Bussa alors que l’État perfuse presque toutes ces entreprises qui ne vivent plus que de cueillette des droits et redevances.
De qui se moque-t-on ?
En faisant le calcul de perceptions réalisées, elles sont de loin plus que les dettes réclamées.
Tout le monde se souvient que dans les factures de l’eau et électricité, il est payé un tarif pour la lumière publique pendant que l’état a encore déboursé de l’argent du Trésor public pour financer l’éclairage public. Voilà comment le pays est ignorant de ses propres actes et décisions.
De l’argent englouti dans les entreprises publiques qui, à défaut d’être comptabilisé comme appui à l’exploitation, devrait faire l’objet d’un accroissement du capital en terme d’apport en capital de l’actionnaire unique qui est l’État ou associé dans le cas des sociétés mixtes qui bénéficient aussi de redevances.
Le drame est que cet argent passe dans les entreprises pour devenir des recettes courantes qui accroissent la marge brute commerciale comme s’ il s’agissait de recettes provenant des efforts commerciaux de leur marketing. Une escroquerie à couper le souffle.
Dans le cas de LMC, la marge brute d’exploitation ainsi que l’EBE sont nuls du fait que les recettes d’exploitation n’existent pas. Donc, c’est la subvention indirecte qui supporte les salaires. Alors pourquoi engager en masse le personnel au lieu d’assainir la gestion en libérant les dettes salariales d’abord ? Cette observation financière n’est pas faite sinon LMC ne serait pas à plus 1000 agents en moins de 3 ans et à plus de 100 cadres de direction avec de direction qui n’ont rien à avoir avec l’activité. D’autres ont juste de titres pour les salaires et tous de membres de la famille du DG. Tout cela au dos des droits de trafic sans exploitation. De tels gestionnaires, pourquoi ils sont toujours là ?
Dans l’analyse financière, les charges du personnel sont à supporter par l’exploitation de l’entreprise et les subventions sont à déduire pour calculer les excédents bruts d’exploitation (EBE). Mais on se rendra compte que les redevances, les droits rétrocédés et toutes les concessions ordonnées dans les arrêtés, sont comptabilisés comme de recettes courantes et apparaissent dans l’EBE.
Cette situation fausse le résultat net et même avant impôt. Au fait l’État se voit payer les impôts par son propre argent mis à la disposition des entreprises. Ni le CSP encore moins l’IGF, les auditeurs internes et les contrôleurs de gestion ne relèvent cette situation qui cache les imperfections de gestion des mandataires incapables de relever l’exploitation de sociétés sous leurs mains.
Pire, les subventions sont comptabilisées comme de recettes courantes au point de s’en servir pour des actions autres que la relance de l’exploitation. Par quel moyen financier les DG effectuent les multiples missions à l’étranger ?
En conséquence, les entreprises restent pauvres. Et l’on remarque toujours les mêmes causes. Congo Airways est tombée en disgrace par ce moyen sauf qu’elle ne bénéficie pas de redevance appelée droit de trafic aérien. Si elle en avait droit, cette redevance cacherait aussi toutes les imperfections de l’équipe dirigeante.
Autre fait relevé est aussi le niveau de charges. Les entreprises cachent les charges réelles dont les charges sociales, les arriérés des salaires et les décomptes finaux des retraités qui bouffent la totalité du capital social.
Si on prenait le ratio d’endettement de ces sociétés, on se rendra compte que les entreprises sont en faillite. Les dettes bouffent la totalité du capital social.
Cela se ressent même dans leur trésorerie. Ces entreprise attendent un paiement pour effectuer les moindres remboursements ou paiements aux fournisseurs. Le Besoin en fonds de roulement est élastique tandis que le fonds de roulement est inexistant.
Alors si les subventions et les droits rétrocédés constituent les recettes courantes de ces sociétés, l’on peut se demander quels sont les efforts commerciaux et marketing entrepris pour réussir à les compter comme des marge commerciale ? On peut se rendre comte que comptabiliser ces fonds comme recettes courantes est une erreur grave de comptabilité autorisée par les contrôleurs externes et internes qui, en analyse financière, devraient corriger ces erreurs.
Si alors ces recettes ne sont pas les fruits des efforts commerciaux des entreprises, en vertu de quelles recettes les mandataires se permettent de détourner ces fonds pour effectuer des engagements au-delà de besoin de l’entreprise et qui au finish démontre une véritable inadéquation entre les besoins en personnel et l’exploitation. Lesquels engagements affectent négativement les ratios de rentabilité et de capacité financière. Cela se remarque même par le ratio de rentabilité économique qui veut qu’on analyse le projet ou l’activité sur le Capitaux permanents.
En effet, aucun projet d’investissement ne justifie les performances de recettes constatées. Ce sont donc les effets de cueillette des redevances par les arrêtés pour la plupart. Alors que ces entreprises impressionnent en parlant de chiffres d’affaires réalisés en millions et de défense de plan de relance, il s’avère qu’il n’en est rien et cela n’existe pas. Le CSP voile les réalités de faillite financière en intégrant les subventions indirectes comme de recettes courantes. En conséquence, toutes ces sommes récoltées sont détournées par de salaires sauvagement payés par de mandataires et des administrateurs sauvagement rémunérés pour gérer des sociétés sans activité en exploitation normale. Ce sont ces recettes qui permettent à certains mandataires de nommer leurs enfants au poste de direction pour bien se partager en famille toutes ces mannes cueillies sans effort. Et les ministres véreux se servent à leur tour derrière les voleurs et détourneurs en fermant les yeux.
BUSSA veut sonner la fin de la récréation, mais…
BUSSA vise l’expertise mais refuse de respecter les textes en vigueur. Les mandataires hors âge de gestion continuent à diriger les entreprises contre les lois de la République et l’ Ohada. Ni le Président de la République ni le Ministre du Portefeuille encore moins l’IGF ou la Cour des comptes lèvent le moindre droit sur ces violations. Alors que le respect dans les moindres choses vous ouvre la voie dans les grandes choses.
La nouvelle politique voulue par le Ministre Bussa dans la participation des entreprises publiques à la politique budgétaire de l’état, à savoir la Gestion axée sur les résultats, n’est pas le commun des mandataires en place. il y a lieu de relever que cette politique va se buter à la véritable gestion des entreprises publiques remises entre les mains de mandataires qui ignorent d’abord l’objet social de leurs entreprises dont certains comme ceux de LMC, ont défendu un projet de transport routier en lieu et place de navires et se permettent même d’en discuter dans les chaînes locales alors qu’ils sont cuistres. S’ils ne maîtrisent pas l’objet social encore moins la gestion administrative et surtout rien de la gestion axée sur les résultats que souhaite voir le Ministre Bussa appliquée aux entreprises publiques, pourquoi le Président les garde au poste ?
Déjà un écart se remarque qui décrit l’incapacité manifeste des mandataires à relever les entreprises publiques.
Car ces derniers confondent les appuis budgétaires aux subventions indirectes et mêmes aux redevances par rapport à leurs activités quotidiennes. Et aucun n’a réussi à améliorer l’exploitation des entreprises mises à leur charge. Ils engagent sans programme ni profil leurs membres de famille qu’ils placent aux commandes des directions techniques sans en disposer ni les compétences ni l’expertise.
Une véritable cacophonie qui oblige les auditeurs externes dont l’IGF et la Cour des comptes à revoir les procédés de formation de résultat en respectant scrupuleusement les soldes intermédiaires de gestion qui voudraient que les charges salariales soient prises en charge par l’activité ainsi que les impôts et taxes comme valeur ajoutée à distribuer et non sur les subventions directes ou indirectes de l’État.
LMDT