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2 mois agoon
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La RedactionOn le voulait comme tutelle mais il est devenu le défenseur des criminels. On le croyait pour la relance des entreprises publiques mais il est devenu le chercheur des dettes publiques, des dépenses hors exploitation, organe des cotisations pour des rencontres sans lendemain mais surtout l’asile des incompétents. Lui, c’est le ministère du Portefeuille.
Nul ne peut servir deux maîtres. Il aimera l’un et haira l’autre. Cette vérité est justifiée par le fait que le choix n’est pas un jeu fortuit. Il est délibéré en fonction des avantages que l’un et l’autre offre.
Il est de plus en plus démontré que les mandataires préfèrent le Ministre du Portefeuille aux ministères techniques. Nos enquêteurs sont allés comme toujours fouiner les raisons.
Il ressort que cette tendance est non seulement vraie mais les raisons vont vous choquer si et seulement si le bon sens et l’honnêteté vous sont requises.
En premier lieu, tous savent bien que c’est l’arrivée de l’IGF qui a permis les dénonciations de mauvaise gestion, de graves détournements que ne dénonçait pas le Conseil Supérieur du Portefeuille (CSP). Malgré sa présence permanente dans les entreprises publiques, le CSP n’a dénoncé aucun détournement.
Et pourtant, chaque année cet organe fait les contrôles budgétaire, normatif, administratif et financier des entreprises publiques mais jamais alors au grand jamais, un rapport est sorti de cet organe de contrôle encore moins une interpellation ou sanction. Si un mandataire est sanctionné ou suspendu, c’est toujours l’objet de travaux des institutions extérieures au Portefeuille ou la pression interne et externe. Toutefois, toutes ces dénonciations ne lui font rien. Il est habitué et c’est même lui qui calme, semble-t-il, les mandataires. C’est pourquoi on l’aime bien, rapporte l’un des bénéficiaires.
Secundo, vos limiers ont découvert que les experts de terrain rapportent à leur hiérarchie les informations accablantes de mauvaise gestion et de détournement. Mais cette hiérarchie et le ministère s’en servent pour appeler le mandataire , négocier avec lui et lui proposer un deal de partage.
À cet effet, les rapports deviennent une sorte de pression pour les cadres du CSP et ministère à l’endroit de mandataires pour négocier. Le Ministère et son organe de contrôle le CSP, deviendraient-ils des instruments de corruption à grande échelle ? C’est au CSP et au Ministère de répondre à la question. Que fait-on de Code de conduite de l’agent public de l’état qui condamnent ces actes ? Pourquoi les procédures ne sont plus respectées ? C’est aux concernés de répondre.
Toutefois, qu’ils nous disent que font-ils de rapports déposés par les experts et comment avec les mêmes instruments que l’IGF, cette dernière voit ce que le CSP n’a pas vu. Selon certaines indiscrétions, les rapports se perdent volontairement et/ ou se négocient.
Ensuite, les experts qui ont audité sont menacés de sanctions si jamais le rapport filtrait de quelque part. C’est pour cette raison que vous trouverez les mêmes experts dans les mêmes entreprises. Et aucun manuscrit ni machine ne sortent du CSP. Les seules machines de saisie sont celles de secrétariat ou du président du groupe.
Il est connu que tout mandataire qui échoue dans le dépôt du budget doit être suspendu. Mais ce n’est plus le cas. Il y a de budget rejeté mais dont les mandataires demeurent. Ce qui montre que les différents DG sont cajolés par le ministère. On rejette pour négocier ou par incompétence. Si incompétence il y a, le principe veut qu’on suspende les mandataires. Mais hélas ! C’est une pratique où le Ministère et le CSP encaissent beaucoup d’argent. Il y a les gros et les menus fretins parmi les entreprises.
Pour les audits, Seuls les directeurs en assurent le partage selon les hommes de confiance.
N’a-t-on pas dit qu’il n’y a pas de mauvaises troupes, il n’y a que de mauvais chefs ?
Troisièmement, ce profond mal du CSP a malhereusement rencontré un ministre peu recommandable en matière financière. Le Gouvernement et le peuple doit ouvrir l’œil sur cette affaire de 50.000.000 usd qui représentent les droits et taxes des assujettis payés au travers de cette CADECO très souvent par obligation de Bussa. Avec son éloquence et ses idées de management, on croirait au miracle tant attendu.
Or ce mal est devenu encore plus profond. Même le CSP s’est vu partager ses propres droits avec le ministre alors qu’il n’en a pas droit. C’est un détournement des fonds publics. Car le CSP n’est pas seulement un organe sous-tutelle mais aussi un service public jouissant d’une autonomie administrative et financière. Bussa confond substanciellement son rôle en tant que ministre et le rôle de CSP. C’est le même lien entre le Parlement et la Cour des comptes, la banque centrale et le Ministère des finances ou l’IGF et la Présidence. Jamais le Président n’interfère aux finances de l’IGF.
Le Portefeuille se sert du CSP mais n’a pas de pouvoir à exercer sur ses avoirs. Cette cacophonie de gestion réduit les compétences de cette structure. Le CSP a toutes les compétences de diligenter de manière personnelle son contrôle comme l’IGF sans un mot du Ministre. Mais Bussa en a fait son chien de chasse en violation de textes réglementaires. Que le Ministre rentre dans les recettes de cet organe pour les partager est une usurpation de qualité et un abus de pouvoir car ce qui appartient au CSP n’appartient pas au ministère.
Il n’y a pas de contrat de rétrocession.Car on raconte que le Ministre défalquerait même les frais de mission des experts. C’est gravissime et inimaginable.
C’est cette confusion qui a été à la base de la décision de ne plus retenir le ministère du Portefeuille. Le ministre abandonne son secrétariat général qui n’est plus que l’ombre de lui-même pour lorgner au CSP à cause de l’argent.
Mais qui va dénoncer ces manœuvres du pouvoir du Ministre dès lors que les autorités de CSP sont des intérimaires de plus de 14 ans ? Admis à la retraite, ils sont là par la bonne volonté du Ministre. Donc, le lien qui les unit semble plus de tirer profit que de chercher le bonheur des entreprises publiques.
Renforcer par ce lien d’intérêts, tous les dossiers d’audit juteux sont négociés avec les mandataires.
Ainsi, ceux qui savent lire,vont remarquer que les activités du Portefeuille se tournent toutes sur les dépenses et la défense des mandataires. L’IGF et la Cour des comptes devraient en principe s’intéresser à cette vérité. Aussi dire combien ont coûté les activités organisées par le ministère sous la contribution des entreprises publiques à l’instar de la signature de contrat avec les mandataires à l’entrée de Bussa, l’organisation des états généraux du Portefeuille, et la collecte de fonds de l’effort de guerre sans oublier le dossier de 50 millions usd de CADECO.
Outre ces faits, le Chef de l’état, par ses services spécialisés, devra aussi inspecter les cabinets de ministres car un tribalisme béat transparaît dans le choix de collaborateurs. Au Portefeuille tous sont presque de la même tribu. On ne peut pas éradiquer le tribalisme avec de telles pratiques. Aucun exemple ne vient des autorités dans le choix de leurs collaborateurs ou mandataires. Et quand ils rencontrent les leur parmi les mandataires ou les directeurs financiers envoyés par eux, il y a un deal tribal.
Paraphrasant Donald Trump dans le cas de L’USAID et la CIA, vu le degré de la tricherie et du niveau de corruption dans L’USAID et la CIA, il n’a pas regardé à leur importance, il a été emmené à liquider carrément cette institution et renvoyer les expérimentés de la CIA. Il y a lieu de faire de même avec le CSP et le Portefeuille. Ces deux structures ne sont qu’une boîte de corruption et un eldorado des mandataires véreux. C’est pour cette raison que tous se réclament du Portefeuille et refusent les autres ministères.
LMDT