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POLITIQUE

RDC : hommage, plaidoyer et mémorial en faveur des journalistes assassinés, martyrs de la liberté

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Pourquoi les procès sur les assassinats des journalistes n’aboutissent guère en République Démocratique du Congo ?

Jusqu’à quand, les auteurs physiques et intellectuels de ces crimes continueront de jouir de l’impunité en violation des lois et différents traités internationaux auxquels a souscrit la RDC ? Si l’heure de l’État de droit a déjà sonné, pourquoi la justice se fait encore attendre pour les journalistes lâchement assassinés au cours de ces trois dernières décennies? Autant de questions sans réponse mais qui justifient le combat que mènent plusieurs associations des journalistes congolais avec l’ACOFEPE en ligne de mire, pour la sécurité du journaliste en RDC et la reconnaissance du combat mené par ces nobles compatriotes morts pour la vérité.

 

Hier 1er novembre 2023 au Musée National, la journée internationale consacrée à la fin de l’impunité des crimes contre les journalistes a offert l’occasion à l’ « Association Congolaise des Femmes de la Presse Écrite » de rendre autrement hommage et pour la première fois dans le pays, aux journalistes assassinés au cours de la période allant de 1994 à 2021. Un plaidoyer a été lancé et transmis au gouvernement à travers le Ministre de la Communication et Médias Patrick MUYAYA, pour l’admission des vaillants professionnels de la plume et du micro tombés au front au rang des martyrs de la Liberté de la presse.

Au cours d’une cérémonie organisée par ACOFEPE en présence d’un parterre de professionnels des médias, le directeur pays d’Internews, l’Editeur du Groupe de Presse La Référence, le Comité de pilotage du plaidoyer, le ministre de la Communication et Médias ainsi que son collègue des Droits humains sont intervenus tour à tour pour exalter le noble métier du journaliste et les sacrifices consentis par ces professionnels des médias tombés en plein exercice de la Liberté de la presse. Et tous mes orateurs étaient unanimes sur la pertinence de l’initiative de l’ACOFEPE de lancer le plaidoyer en faveur de la reconnaissance des Journalistes assassinés au rang des martyrs de la Liberté de la presse, plaidoyer dont Patrick MUYAYA a promis d’être l’ambassadeur auprès du gouvernement et du Président de la République.

*Vivement les sécurité des journalistes*

Pour le Ministre de la Communication, le fait de dédier une journée pour penser aux journalistes assassinés est début de réponse à la problématique de la sécurité des journalistes et à la reconnaissance de leur combat.
« Le fait de garder leurs mémoires dans nos cœurs, c’est aussi une façon de les garder en vie et de poursuivre leur combat de la vérité », a indiqué Patrick MUYAYA.

Tout en saluant la bravoure des familles des journalistes assassinés , le ministre de la Communication a promis de relayer l’argumentaire du plaidoyer au niveau du gouvernement. Il a rassuré en outre la presse l’engagement de son ministère aux côtés des familles des victimes pour la manifestation de la vérité et pour la sauvegarde de ces confrères brutalement arrachés à l’affectation de leurs, dans la mémoire collective.

*Un mémorial pour les journalistes assassinés !*

De son côté, le ministre des Droits humains, Fabrice PUELA, a souligné le caractère sacré de la vie qui oblige l’Etat à sécuriser toute personne et surtout les journalistes. Il a exprimé son vœu de voir la vérité sur les crimes contre les journalistes éclater et leurs auteurs sanctionnés avant de plaider pour les réparations collectives et individuelles.

Pour Fabrice PUELA, après la vérité et la justice, le combat devra aller au-delà de la simple reconnaissance du combat des martyrs de la Liberté de la presse.

« Nous, nous faisons fort de porter ce combat pour non seulement la reconnaissance mais aussi pour que nous ayions aussi un monument dédié aux journalistes, comme c’est le cas avec les artistes », a plaidé l’élu de Matadi.

Après les interventions, les participants ont assisté à une exposition photos qui a retracé le parcours et les circonstances de l’assassinat des 22 journalistes dans la période allant de 1994 et 2021 entre autres, Franck Ngyke Kangundu, Serge Maheshe, Louis Mwamba Bapuwa, etc.

Martinez NGYALUKA

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