A peine expulsé de Kinshasa, Vincent Karega défend enfin le M23 et accuse ouvertement les Forces armées de la République Démocratique du Congo de collaborer avec les FDLR pour combattre les rebelles du M23, dans la province du Nord-Kivu.
Ce diplomate rwandais l’a fait remarqué sur son compte Twitter. Il se réfère à la récente rencontre entre la représentante spéciale du secrétaire général des Nations-Unies, Bintou Keita, avec les diplomates africains à Kinshasa.
A l’en croire, ces échanges n’ont pas réussi à éclairer la lanterne de l’opinion sur la problématique autour des rebelles du M23. « J’ai pris connaissance d’un briefing du chef de la MONUSCO, Bintou Keita, aux diplomates africains à Kinshasa », écrit-il.
« Le briefing s’est concentré principalement sur M23, mais n’a pas réussi à donner une image correcte et à traiter la cause première du problème », affirme-t-il.
Karega laisse entendre que Bintou Keita devrait plutôt demander au gouvernement de Kinshasa de mettre en œuvre les différents accords qu’il a signés notamment à 2009, 2012 et 2019 avec ce groupe, qualifié de « terroriste » par la RDC. Des accords qui, pour lui, n’ont pas été respectés par Kinshasa.
« Le gouvernement en demandant la mise en œuvre des accords signés en 2009, 2012 et 2019 ». « Mais pourquoi ne précise-t-elle pas que c’est le gouvernement de la RDC qui n’a pas honoré les accords ? », s’interroge-t-il.
L’ancien ambassadeur plénipotentiaire du Rwanda en RDC conclut que l’intervention du Rwanda sur le territoire congolais s’explique par le fait que ce pays ne doit pas attendre que les FDLR franchissent la frontière du Rwanda.
Nicolas Kayembe