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1 mois agoon
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La RedactionLe Professeur Isabelle Barthe plante le décor de la Kakistocratie en ce termes : tu te poses la question comment cet homme est arrivé à ce poste alors qu’il est incompétent ? Ou encore comment ce DG, PCA ou Pdg même Ministre dure à ce poste alors que tout le monde sait qu’il est incompétent ? Bienvenue en Kakistocratie !
Il est vrai que le Pays ne va pas bien. La guerre par ici, les morts par là, même dans les territoires sans guerres où les gens devraient être au moins en paix, rien ne va.
L’incompétence est à un niveau, on ne peut plus parler. Mais alors pourquoi le Président de la République préfère les incompétents et les garde malgré tous les signaux rouges qui lui sont envoyés ? Se plaît-il à leur travail de loyauté dans le détournement et le vol ou manque-t-il de personnes capables de l’aider à sortir de la situation de crise ?
La Kakistocratie veut dire le règne des incompétents. Si elle se mélange à L’INEPTOCRATIE qui se définit comme la promotion des incompétents par les incapables et le vol de travail des compétents pour subvenir aux besoins des idiots ou inaptes.
Avec le règne des médiocres, le pays n’existe plus.
L’incompétence n’est pas le manque de diplôme ou de cerveau mais l’incapacité mentale, morale, spirituelle ou l’absence de vertus à accomplir une tâche ou à répondre à quelque chose. On peut beau être professeur d’université mais être incompetent dans un domaine donné. Il peut aussi s’agir de privilégier ses intérêts au détriment de la communauté. Cela vous rend aveugle et de surcroît incompétent. L’incompétence peut aussi s’agir de l’absence du pouvoir pour agir.
Pour cette dernière explication, la kakistocratie a vraiment du sens.
En effet, la kakistocratie refuse que les gens tirent gloire dans une situation si celui qui a le pouvoir n’est pas la finalité. Tout doit être fait pour la gloire de celui qui vous a nommé. Ainsi, un kakistocrate n’aime pas les compétents. Car s’il est confronté à un homme compétent, on saura que ce n’est pas lui qui fait le travail. C’est pour cette raison qu’il choisit les moins bons, ou les membres de sa famille ou ses amis car dans tous ces liens, on n’a pas besoin de compétence. Il est le guide, le père, l’éclaireur même si on sait qu’il est incompétent, il est notre papa.
Au fil de temps, la kakistocratie détruit le sentiment de vivre ensemble et nourrit le tribalisme. Car on ne trouve pas mieux que dans sa famille.
Pourquoi les incompétents résistent au jugement du Chef de l’État?
Selon le Professeur Isabelle Barthe, la Kakistocratie prend les rênes de 3 manières.
La première est le fait que le chef est incompétent et ne veut pas promouvoir les compétents par peur de son pouvoir. Dans les entreprises, cela est trop remarquable. Ceux qui ont une parcelle de pouvoir nomment de gens qui sont moins bons qu’eux.
Dans la deuxième phase, le professeur explique que la kakistocratie est le règne de la famille, de tribu ou de l’ethnie. Au fait, dans une famille, la question n’est pas de compétence. On cherche à conserver le pouvoir à tous les moyens et on vient soutenir un ami ou un frère. Ainsi, on nomme les gens non pas par fonction de compétence mais de loyauté. La loyauté n’a pas besoin de compétence. Dès lors que la personne est consciente qu’elle est là non par compétences mais par volonté du chef, elle sera redevable à celui qui lui a fait cette faveur. Par contre s’il est compétent, il ne saura rien vous rendre. Alors la kakistocratie préfère la loyauté à la compétence.
Ainsi, la kakistocratie se nourrit de l’amitié, de lien de sang ou de famille, selon le Professeur Isabelle Barthe.
La Kakistocratie est le contraire du management
En management, on a appris la classification, les valeurs de gestion ou l’éthique professionnelle et le compétence professionnelle. On a après les stratégies de développement, de diversification ou de commercialisation. En kakistocratie, c’est le pouvoir de l’intimidation et de l’autoritarisme. Les gens sont là par de liens de famille ou de camaraderie et non par compétence. Même si vous trouvez qu’ils ont volé ou détournés, on leur fera rien car ils ne sont pas là pour vous satisfaire mais satisfaire celui qui les nommés. Donc, aucune règle ne peut les faire quitter l’endroit sinon la décision du Chef qui ne semble pas être pressé pour les changer.
Selon Machiavel, le peuple est dupe. Il faut lui faire des promesses même si vous n’allez pas les respecter. Mélanger les propos de Machiavel à la kakistocratie, c’est l’enfer. Car rappeler les promesses non tenues se passe, pour les gens layaux du chef, comme un crime de lèse majesté.
Le danger de la Kakistocratie est le fait que les compétents se voient exclues et malmenées et risquent de déposer les valeurs pour embrasser l’incompétence.
Ainsi, s’installe la spirale des détournements avec l’intelligence d’associer les décideurs.
La compétence souffre dans une kakistocratie car aucune bonne vertu n’existe. Faire du bien peut même aboutir à un licenciement tands qu’on voit prospérer tous les malfrats et les incompétents. Le fait de mal faire vous garantit une bonne place dans la société et vous défend dévant le chef qui vous sécurise et intimide tous ceux qui ne réfléchissent pas dans le sens du mal.
Les phrases le plus connues sont : c’est notre tour, c’est notre temps, attends ton tour, à nous le pouvoir… Quand ces phrases sont lancées sans un débat scientifique ou dans une discussion qui veut une solution, quitter car la science et les vertus ne sont pas servies mais les injures et les menaces.
Le danger de la Kakistocratie selon le Professeur Barthe est qu’il n’a pas besoin d’apprendre. Et ceux qui connaissent finissent très souvent à laisser les valeurs et les vertus pour se faufiler dans les barbaries afin de trouver quoi manger. En conséquence, plus rien ne marche, c’est la jungle. Car le pouvoir devient un jeu d’intérêts et non de répondre aux desiderata du peuple ou de bâtir une nation.
Dans une jungle, la loi du plus fort est la règle et non les vertus ou les connaissances. Quand les signaux ne sont pas bons, point ne sert à débattre ou à proposer les bonnes idées.
Ainsi l’eau, l’électricité, la santé l’état de routes ou les ordures sur la chaussée ne dérangent plus personnes. Car les mandataires ont compris que le seul langage qui marche est de conjuguer le verbe manger à la première personne du pluriel. Après avoir détourné, « nous mangeons » ( ndlr : avec le décideur, le contrôleur ou la tutelle pour être securisé en cas de contrôle). Bouffer seul expose. Ainsi, peu importe qu’on voit le mandataire voler ou detourner, il reste là car il est loyal et restitue malgré son incompétence. En réalité, on est en Kakistocratie.
Le Mandat